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Bataille aérienne au dessus de Vivières

Les tombes des soldats anglais

C’était dans la nuit du 22 au 23 avril 1944. Un grand fracas vient troubler le sommeil des habitants de Vivières. Le ciel est en feu, des bombardiers qui reviennent de mission sont pris à partie par des chasseurs ennemis. Un avion s’est écrasé dans la plaine, entre Vivières et Hautefontaine. C’est un bombardier anglais, le short stirling MK III, EH942 HA-M du 218ème escadron de la RAF. Il est parti de Woolfox Lodge (Leicestershire) à 22h03 pour une mission sur les installations ferroviaires de la gare de triage de Laon. Sa mission accomplie, il est pris en chasse par un appareil ennemi piloté par le lieutenant Otto Fries, un as de l’aviation allemande. L’avion anglais est touché sévèrement et s’écrase au sol le 22 avril à 23h58.

L’équipage se composait de 7 membres, dont deux ont été tués, le squadron leader Cecil Wardman POULTER, 30 ans, fils de Thomas Henry et Edith Poulter et époux d’Amy Freda Pourlter de Bedfort Park (Middlesex), et le sergent Frederick Walter LAMBERT, 21 ans, fils de Walter et Jessie Julia Frances Lambert de West Byfleet (Surrey). Ils reposent au cimetière communal de Vivières.

Les autres membres de l’équipage, le sergent Harry Bossick, mécanicien, H.D. Thomas, navigateur, A.J. MacPhee, bombardier, Harry H.J. Fischer, opérateur radio, et le sergent Larry N. Clay, mitrailleur arrière, sautent en parachute et parviennent à s’évader.
Trois de ces aviateurs furent sauvés par des résistants de Ressons le long, Madame et Monsieur Lajoie.LPV-N8-PAGE-1-6

Harry Bossick fut soigné car il avait été à moitié étranglé par les cordes de son parachute. Harry Fischer fut également soigné, par le Docteur Marichez de Ressons, il s’était foulé la cheville et avait perdu une botte. Il fut transporté en brouette jusqu’à chez les Bernier qui l’ont caché pendant huit jours.
A.J MacPhee, lui, avait atterri au lieu dit « Le Châtelet » à Ressons. Ils furent regroupés à la carrière Manon. Puis deux autres personnes, les prirent en charge pour les faire passer en Angleterre via l’Espagne. Le sergent Larry N. Clay, lui, atterri près de Poix de Picardie.

Il est pris en charge par la résistance et se retrouve fin mai 1944 dans un appartement à Paris. Il est conduit à la gare d’Austerlitz avec un pilote belge, Jean Léon Jules Ghislain Croquet.
Ils sont rejoints par deux autres pilotes anglais. Ils partent pour Châteaudun via Dourdan et rejoignent le camp Marathon de Fréteval. Le camp Fréteval a abrité 152 soldats alliés, en vue du prochain débarquement et de leur prise en charge par les forces anglo-américaines.

Aucune information n’a pu être recueillie quant au dernier membre de cet équipage, le navigateur H.D. Thomas.

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